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L’ostéopathie pour l’enfant sportif : pourquoi faire ?

Parce qu’un enfant n’est pas un adulte en miniature : prenez conscience qu’un enfant en croissance c’est fragile, c’est particulier à son développement locomoteur et qu’il existe un surmenage physique chez l’enfant et l’adolescent.
Je ne pense pas qu’un enfant se plaigne pour le plaisir; il vaut mieux toujours tenter de comprendre le pourquoi, qu’est-ce qu’il veut exprimer à travers sa plainte ?
Je suis un ardent défenseur du sport pour les enfants, à partir du moment où :

  • c’est un choix de l’enfant,
  • on évite de le spécialiser trop tôt (faire plusieurs sports)
  • on gère la dose de pratique
  • on éduque l’enfant à s’étirer très tôt

L’important c’est d’abord la dose et on voit dans ce domaine des aberrations.
En plus de la cour de récréation, en plus du sport à l’école, on voit des enfants de 10-12 ans faire 2h par jour de sport en club et/ou en compétition !
Le nombre d’heures de sport jusqu’à la fin de la puberté doit être raisonné, sans jamais empiéter sur le temps de sommeil ou de récupération.
Les risques pour l’enfant sportif ?

  • Les pathologies de croissance : le pic de croissance se situe à 10 ans pour les filles et 12 pour les garçons et l’enfant hyper sportif contraint ses cartilages de croissance.
  • Les troubles du rachis : déséquilibres de posture, raideurs musculaires, contraintes sur les vertèbres (lyse, spondylolisthesis…)
  • Les surmenages articulaires : l’hyper utilisation mécanique provoque des douleurs et inflammations

Voyons la place de l’ostéopathie dans ce contexte.

L’ostéopathe, formé à la pratique et à l’éducation du sport, et soucieux du développement psychomoteur de l’enfant devient une sentinelle pour surveiller et prévenir les micro-traumatismes sportifs.
Les tests globaux et analytiques effectués sur l’enfant permettent de déterminer si un déséquilibre et/ou un point fixe sont non seulement un frein à l’harmonie de la croissance mais également au geste sportif dans toute son amplitude.
L’ostéopathe va examiner la statique et la dynamique de l’enfant afin de contrôler l’harmonie de la croissance : scoliose, hyper cyphose/lordose n’apparaissent pas à cause du sport pratiqué mais peuvent être des révélateurs.
Si des lésions ostéopathiques (lésions dites réversibles) apparaissent, l’ostéopathe va décider d’une stratégie manuelle afin de restaurer les qualités élastiques et d’adaptabilité du tissu conjonctif et permettre à l’enfant de répondre aux sollicitations de sa pratique sportive.
Le thérapeute va aussi déterminer si des zones en hypo fonctionnement (articulations, bassin, ceinture scapulaire, hypoextensibilité musculaire…) ne provoquent pas de déséquilibres et forcent d’autres zones à hyper fonctionner et donc contraindre les zones fragiles de l’enfant (cartilages, os longs…).
Cette surveillance d’une croissance harmonieuse de l’enfant sportif par l’ostéopathe se fait en coopération étroite avec le pédiatre, le médecin traitant, le kiné et… les parents !

Quand l’enfant doit consulter un ostéopathe ?

  • Le rôle de l’ostéopathe doit permettre, par sa vision globale, d’équilibrer la dynamique et la statique (posture) de l’enfant avant tout au service de sa santé et donc à sa pratique sportive.
  • La systématique n’est pas une solution : 2 à 3 consultations par an sont une moyenne à pondérer en fonction des plaintes et de l’intensité de la pratique. Une douleur unilatérale qui « traine » (+ de 4 jours) doit être un signal d’alarme.
  • Les parents sont les bons garants d’une surveillance quotidienne : fatigue, troubles du sommeil et diminution des performances peuvent amener à consulter.